Actualité


Saison 2011-2012 :

Jeudi 1er mars 2012: Concert de musique baroque Mexicaine.

Vendredi 23 Mars 2012: Musique Légère, opérette et opéra comique.

Samedi 12 et Dimanche 13 Mai 2012: Création Contemporaine.

Vendredi 28 et Samedi 29 Juin 2012: Musique de la Renaissance : Chansons Grivoises.

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La musique légère


   Lorsque la télévision n'existait pas encore, avant que la TSF n'installe son poste à galène dans les salons, les soirées étaient longues. Vêtues de leur robe de chez Worth, les dames brodaient, les messieurs dégrafaient leur col cassé et lisaient le journal ou l'Illustration en tortillant leur moustache, et les grands-mères à bonnet blanc racontaient aux petits-enfants les histoires de la Semaine de Suzette. La vie s'écoulait, paisible, tandis que le poêle ronronnait en diffusant sa chaleur aux tapis d'Orient et aux lourdes tentures.

   Mais quelquefois, on organisait des «soirées musicales». On invitait la famille, les amis, les collègues, quelqu'un s'installait au piano et jouait les derniers airs à la mode: valses, polkas, mazurkas ou galops. L'espace d'un soir, l'employé, la couturière, le rond-de-cuir, la commerçante et le vieux gandin se prenaient pour Caruso, Schneider ou Melba, et l'on entonnait gaiement des airs d'opérette ou d'opéra-comique que tout le monde connaissait, mais que chacun écoutait avec aux lèvres le petit sourire complice de l'amateur éclairé. Ainsi défilaient les mélodies d'Offenbach, de Lecocq, de Planquette et de Messager, tandis qu'on se passait les gâteaux et la limonade.

   Ah, on savait s'occuper, dans les années quatre-vingt (1880, bien sûr!). Il faut dire que nombreux étaient ceux qui, ayant appris le solfège et travaillant régulièrement leur voix, étaient capables de chanter fort honorablement des airs de cette musique qui, quoique «légère», recelait souvent de réelles difficultés vocales. Ces amateurs se procuraient les «petits formats», partitions sur quatre pages, au frontispice joliment illustré par une gravure représentant des patineurs ou une archiduchesse, et qui, vendues quelques sous, diffusaient largement les airs en vogue.

   C'est cette ambiance d'autrefois que nous ressuscitons, le temps d'un récital qui alterne les valses viennoises, les airs d'opéras, les airs d'opéra-comique (un genre longtemps tombé en désuétude et qui connaît depuis quelques années un regain d'intérêt), et qui fait voyager les spectateurs dans le temps, depuis l'époque baroque jusqu'à l'orée du XXe

   Cette année, notre récital met en lumière un aspect méconnu de ce répertoire: celui des successeurs de Johann Strauss. Après la mort prématurée du créateur de la valse viennoise, divers musiciens reprirent le flambeau avec un égal bonheur. Parmi eux, on peut citer Robert Stolz (1880-1975), auteur de plus de 2000 lieder, 50 opérettes et 100 musiques de films, qui composa et dirigea pratiquement jusqu'à sa mort. Mais aussi son ami Ralph Benatzky (1884-1957), auteur de la célèbre opérette L'auberge du Cheval Blanc, encore jouée de nos jours. Ces musiciens extrêmement doués surent renouveler le genre, sans pourtant jamais le trahir ni tomber dans la facilité. Leurs musiques, pleines de grâce et de sentiment, sont tout à fait dignes de leur illustre devancier. Bien que méconnus en France, ces musiciens ont encore aujourd'hui la faveur du public germanophone.

   Tout naturellement, un hommage est aussi rendu à Jacques Offenbach, le roi de l'opérette, créateur d'un genre qui fit les beaux soirs de nos grands-parents pendant plus d'un siècle.



Programme-type


Première partie

Airs viennois:

      «Wien wird bei Nacht erst schön», de Robert Stolz (1880-1975).

      «Im Prater blüh'n wieder die Bäume», de Robert Stolz (1880-1975).

      «Mein Liebeslied muss ein Walzer sein», de Robert Stolz (1880-1975).

      «Wien, Wien, nur du allein», de Rudolf Sieczynski (1879-1952).

      Duetto «Als dir die Welt voll Rosen hing», extrait de Der Vogelhändler, de Carl Zeller (1842-1898).

Airs espagnols:

      «Granada», d'Agustin Lara (1897-1970).

      «Mexico», extrait du Chanteur de Mexico, de Francis Lopez (1916-1995).

Pièces instrumentales:

      Romance sans parole andante, de Félix Mendelsshon (1809-1847).

      Nocturne op. 9 n. 2, de Frédéric Chopin (1810-1849).

      «Estudiantina», d'Emile Waldteufel (1837-1915).

      Danse espagnole n°5, d'Enrique Granados (1867-1916).

Airs d'opéra:

      «Una furtiva lagrima», extrait de L'Elisir d'amore, de Gaetano Donizetti (1797-1848).

      «Delpha», extrait de Giasone, de Francesco Cavalli (1602-1676).

      «So muss allein ich bleiben», extrait de La Chauve-Souris, de Johann Strauss (1825-1899).

      «La figlia», extrait de Catone in Utica, d’Antonio Vivaldi (1678-1741).

      Chanson de Solveig, extrait de Peer Gynt, d'Edvard Grieg (1843-1907)

      «Zerbinetti», extrait du Malade Imaginaire, de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704).

      «Habanera», extrait de Carmen, de Georges Bizet (1838-1875).

      «Duetto», extrait de La Mascotte, d'Edmond Audran (1840-1901).

Deuxième partie

Airs français:

      Air des cloches, extrait des Cloches de Corneville, de Robert Planquette (1848-1903).

      «Adieu Venise provençale», extrait d'Arènes joyeuses, de Vincent Scotto (1876-1952).

      Air de Célestin, extrait de L'auberge du cheval blanc, de Ralph Benatzky (1884-1957).

Airs de Jacques Offenbach(1819-1880) :

      Air du Brésilien, partie instrumentale (La Vie Parisienne).

      Couplets du roi de Béotie (Orphée aux Enfers).

      Griserie (La Périchole).

      Duo de l'Espagnol et de la jeune indienne (La Périchole).

      « Au cabaret du labyrinthe » (La Belle Hélène).

      Couplets des deux hommes d'armes (Geneviève de Brabant).

      «Ah! que j'aime les militaires» (La grande-duchesse de Gerolstein).

      Barcarolle «Belle nuit, ô nuit d'amour» (Les Contes d'Hoffmann).

      Chanson à boire (La Vie Parisienne)

      Marche des rois (La Belle Hélène)


Les interprètes


   De gauche à droite : Pierre Tézenas du Montcel (basse), Gilles-Marie Moreau (ténor), Pierre Gobert (piano)