Actualité


Saison 2011-2012 :

Jeudi 1er mars 2012: Concert de musique baroque Mexicaine.

Vendredi 23 Mars 2012: Musique Légère, opérette et opéra comique.

Samedi 12 et Dimanche 13 Mai 2012: Création Contemporaine.

Vendredi 28 et Samedi 29 Juin 2012: Musique de la Renaissance : Chansons Grivoises.

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Josquin Desprez

   La personnalité de Josquin des Prés (ou Desprez) est familière à quiconque s'intéresse à la musique. Son nom glorifie la fin du XVe siècle, tandis qu'il illumine déjà le XVIe siècle renaissant. De son vivant, adoré des princes et des foules, Josquin trouve encore de nombreux et pieux admirateurs après sa mort. Le titre de « princeps musicorum » qui lui fut décerné par Adrien Petit Coclicus reste lié à son souvenir malgré les années.

   Le mystère règne sur le pays de naissance de Josquin. L'Italie, se basant sans doute sur la forme italianisée de son nom : Juschino del Prato, le dit originaire de la petite ville de Prato, en Toscane. L'Allemagne lui attribue volontiers les Pays-Bas pour patrie. Les historiens français sont partagés : Colliete, auteur d'une histoire du Vermandois, ou Claude de Hemere, dans ses Tables chronologiques des Doyens de Saint-Quentin, font naître Josquin à Cambrai. Ronsard opte pour le Hainaut. D'autres penchent pour la Picardie, se référant au texte d'un manuscrit de la bibliothèque de Saint-Gall, qui contient un motet précédé de cette mention : Jocodus Pratensis Belga Veromanduus, omnium princeps. On en est également réduit aux conjectures en ce qui concerne sa date de naissance. Nous trouvons ses premières traces en 1471 chez les Sforza, à Milan, puis à partir de 1486 à Rome, parmi les chantres de la chapelle pontificale. En supposant qu'il ne put guère remplir ce dernier office avant l'âge de vingt-cinq ans, cela fixerait aux environs de 1440 sa date de naissance. D'après Claude de Hemere, Josquin aurait fait ses premières études comme enfant de chœur à la cathédrale de Saint-Quentin. Rien n'est moins sûr. On l'a longtemps cru formé par Ockeghem. De toute façon, Josquin dut bénéficier plus ou moins indirectement de l'heureuse influence de son glorieux prédécesseur. De lui, sans doute, il tient cette perfection de l'écriture qui faisait l'admiration de son époque, et fit dire à Luther qu'avec Josquin, les notes doivent faire ce qu'il veut, tandis que les autres compositeurs font ce qu'elles veulent.

   En juillet 1474, il est au service du duc de Milan, Galeazzo Maria Sforza. Puis il devient serviteur du cardinal Ascanio Sforza. De cette époque sans doute date son appellation de Josquin d'Ascanio. Il côtoie tous les lettrés, et devient l'ami intime du poète Serafino dell'Aquila. De 1486 à 1494, Josquin fut presque continuellement chantre du pape. Par la suite, nous le trouvons à la cour d'Hercule 1er d'Este, duc de Ferrare. De son passage ici, Josquin nous laisse un très beau témoignage dans sa messe Hercules dux Ferrariae ; l'imposante symétrie des lignes constitue une sorte d'hommage au glorieux prince. Cependant, malgré les honneurs dont il était comblé, Josquin quitte Rome pour la France, où il va devenir musicien de Louis XII, aux environs de 1500. Fut-il ici simple musicien du Roi, ou bien « Premier choriste du roi » ? Peu importe. Nous savons seulement que ses débuts à la Cour furent difficiles. Il se plaint au roi, en écrivant un motet, requête fort adroite et qui sied bien à son caractère. Le roi semble lui avoir donné satisfaction puisque Josquin lui exprime sa gratitude dans un autre motet. Désormais, le Roi est très attaché à son musicien. Il veut même chanter avec lui, et lui commande une chanson où il tiendrait sa propre partie. Mais le Roi n'avait pas de voix et guère de notions de musique. L'anecdote est plaisante : Josquin se tire magnifiquement de la difficulté en composant une chanson à quatre parties où celle du Roi, Vox regis, se borne à une seule note répétée, dont l'octave grave était entonnée, une note sur deux, à la basse par Josquin, pour plus de sûreté. Après la mort de Louis XII, Josquin reçut un canonicat à la collégiale de Saint-Quentin. Il ne le garda pas longtemps. Vers la fin de sa vie, il devint prévôt du chapitre de Condé-sur-l'Escaut, où il s'éteignit le 27 août 1521. Il fut enseveli dans l'église collégiale de Notre-Dame de Condé. Il nous a légué une œuvre considérable. Josquin ne nous laisse pas moins de trente-deux messes, cinquante et un motets et environ soixante-douze chansons. Mais c'est dans ses messes et ses motets qu'il semble avoir mis le plus pur de son génie.

   Mustapha BOUALI


Programme-type


Première partie :
Entrée : Acclamations carolingiennes (grégorien)
Introït Cibavit eos (grégorien)
Kyrie
Gloria
Graduel Oculi omnium (grégorien)
Alleluia Caro mea (grégorien)
Prose O quam amabilis à 4 voix (anonyme)
Credo
Alleluia à 4 voix de Josquin Desprez

Deuxième partie :
Offertoire : O Jesu Christe à 9 voix de Joannes Okeghem (v. 1430 - 1496 ?)
Sanctus
Consécration : Quid petis o fili à 4 voix de Richard Pygott (1485-1552)
Agnus Dei
Antienne de communion Quotiescumque (grégorien)
Communion : O salutaris à 3 voix (anonyme)
Hymne Pange Lingua (grégorien)
Sortie : Cor Jesu à 10 voix de Josquin Desprez